Sur le pont mirabeau, Appolinaire
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Poème p123, époque "A l'aube de la modernité"
Pourquoi nous avons choisi ce poème?
Nous avons choisis ce poème car les thèmes abordés,
la structure et les sonorités présentes nous ont beaucoup plus.
Ce poème est structuré en différentes parties.
D’une part, la première strophe parle du lieu évocateur de
l'amour, ensuite, la deuxième strophe plonge l’auteur dans son
passé, et pour finir, dans les deux dernières strophes,
les thèmes de la fuite de l’amour et du temps sont évoqués.
Le pont Mirabeau est un poème contenant quatre quatrains
et un refrain sous forme de distique
(2 vers qui reviennent toujours).
Le refrain est composé de vers impairs et ses vers sont des heptasyllabes. De nombreuses répétitions sont présentes pour
le refrain et cela donne une impression de monotonie, de plainte,
et rapprochent ce texte d'une complainte. D’autre part,
dans son poème, Apollinaire fait allusion à l’eau, qui est un
élément du poème lyrique pour exprimer la fuite du
temps. Ici elle est nommée, c’est la Seine. Des verbes de
mouvements sont présents a toutes les strophes tels
que « coule » « passe » « s’en va » … Dans le pont Mirabeau,
une expression de l’amour achevé, de la nostalgie et des
sentiments est présente « L'amour s'en va »
« Ni les amours reviennent »
« La joie venait toujours après la peine ».
Seule la peine de l'auteur semble demeurer face au temps
qui passe.